Ma recherche photographique me permet d’entretenir le réel du passé, les failles de la mémoire, la relation du temps aux souvenirs.

Ma réflexion se porte sur l’essence même de la photographie argentique, je travaille sa matière afin de retranscrire les aspérités mémorielles. Cherchant à retranscrire les aspérités mémorielles, cherchant à retranscrire le mouvement de réapparition d’un souvenir figé, l’oubli des images, des visages. Le temps abîme, creuse la qualité du souvenir, il est la plus grosse faiblesse de la mémoire. Il ronge nos images amnésiques pour donner naissance à des images fantasmagoriques, une apparition surnaturelle, fruit de l’introjection du temps.

Cet univers psychédélique m’amène à traiter le sujet du corps, féminin, sexuel, orgasmique, violent et violenté. Je l’explore, le découpe, et redécouvre sous les prismes de l’ivresse, du lâcher prise.