Au fil de mon cursus universitaire, j’ai voué un culte au- tour du corps, de son milieu, de son intimité ainsi que de son dévoilement, de ce qui me paraît absurde de cacher et de ce qui est tabou. Tout en restant dans une démarche (le plus souvent) «automatique», c’est à dire en reprenant les fondamentaux surréalistes, j’ai tenté à travers ma pratique artistique de défendre mes positions féministes et d’élaguer tous préjugés liés essentiellement au corps féminin.

J’ai également tenté d’approfondir cette idée de sensibilité et de malléabilité enfouie dans les éléments du quotidien.

Encore maintenant, je découvre, ou plutôt redécouvre le pourquoi du comment de cette obsession organique et sensorielle; mon propre rapport au monde extérieur et intérieur, mes relations, mon corps, mon anatomie.

Ce qui me laisse à penser qu’au final, tout art ne sert pas non seulement qu’à divertir les ignorants, mais à se dévoiler par des moyens plus complexes, plus pro- fonds, qui nous dépassent et qui nous aide à faire une

introspection plus que nécessaire.