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X est un collectif : indépendant et informel, autonome et innovant, transgressif, artistique et didactique.
Il regroupe les travaux d’artistes qui questionnent la norme et le hors-norme, le normal et l’anormal, l’écart et la marge.

X est innommable et innommé.e : la violence indicible, la douleur aphone, l’émotion indescriptible, la sensation indéfinissable. L’anonyme, les anonymes, celles et ceux qui cherchent à montrer sans démontrer, démontrer en montrant, à dépasser le verbe.

X est l’inconnu.e : celui ou celle que l’on ne veut pas connaître, l’autre anormal.e ou anomal.e, le monstre, le.la freak, l’inverti.e, le pédé et la gouine, le.la trans et le.la queer, le.la débile, le.la malade et le.la handicapé.e, le.la drogué.e, l’étranger.ère et le.la racisé.e. La variable mathématique, le chaînon manquant qui fait défaut au système, qui le contourne, le détourne, le retourne. C’est la maladie et le remède, la tare, le cancer, le virus, le bug et le parasite qui détruit et déconstruit, pour produire et reconstruire.

X est l’interdit.e : le tabou, la salope, la maîtresse, la vierge et la putain, l’incestueux.se, l’enculé.e, le.la bâtard.e et l’avorté.e, l’athé.e et l’apostat.e, le délit, l’illicite et l’illégitime. C’est le péché originel et original, le fruit empoisonné conçu hors mariage, hors institution, hors religion, l’Eden

sans Adam, sans empire et sans emprise.

X est pornographique : vulves, chattes, vagins, anus, bouches et autres
orifices humides ; pénis, bites, verges, dicklits et autres divinité ithyphalliques ; sperme, cyprine, salive, sang et sueur. Des corps qui se touchent, se caressent, se mêlent et s’entremêlent, s’entrelacent et se lassent, se prélassent, se pénètrent. Des corps prothétiques et des corps sans organes, des chairs à vif, des entrailles qui se répandent, des fluides qui coulent à flot.

X est déviant.e.

Préface de Kévin Bideaux

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